Via Vitae est le jeu d’un auteur/illustrateur/professeur agrégé/artiste peintre alsacien aussi discret que prolifique : Dominique Ehrhard. C’est même bien plus qu’un jeu. C’est le « catalogue jouable » de l’exposition dédiée à l’artiste, qui a eu lieu en hiver 2004, au superbe Musée de la Carte à Jouer d’Issy-les-Moulineaux.
La boîte contient vingt-cinq cartes au format tarot. Elles représentent cinq symboles en cinq couleurs, ainsi qu’un chiffre allant de 1 à 5. Le but du jeu est de marquer le plus de points possible à l’issue de la partie. En début de manche, on distribue l’ensemble des cartes à deux joueurs. Celui qui a reçu le paquet de treize cartes en écarte une secrètement : elle ne sera pas jouée à cette manche-ci. Ensuite, il entame la partie en posant une carte de sa main face visible. L’adversaire doit répondre, de façon très classique, en posant en face soit la même couleur, soit le même symbole. La personne qui a posé la carte de plus haute valeur (chiffres de 1 à 5) joue la carte suivante, et ainsi de suite jusqu’à ce qu’un joueur ne puisse plus répondre. On compte alors les points, en multipliant la valeur de la carte par son « rang » dans la manche. Par exemple, votre adversaire ne possède plus ni la couleur, ni le symbole demandés pour vous répondre. Vous avez posé une carte de valeur 5, et vous en êtes au onzième tour. Vous marquez donc 55 (5 × 11) points.
Une partie se joue en deux manches. On ne remélange pas les cartes, les paquets sont simplement échangés, tels quels. Le joueur qui a le paquet de treize cartes en écarte une, comme son adversaire à la première manche. Bien sûr, la carte mise de côté peut être différente de celle précédemment choisie.
Une partie se joue en deux manches. On ne remélange pas les cartes, les paquets sont simplement échangés, tels quels. Le joueur qui a le paquet de treize cartes en écarte une, comme son adversaire à la première manche. Bien sûr, la carte mise de côté peut être différente de celle précédemment choisie.
Bien que rapide et agréable, Via Vitae n’a rien de révolutionnaire. D’ailleurs, Dominique Ehrhard le reconnaît volontiers. Pour ses dessins, il puise l’inspiration dans la Renaissance italienne. Les cartes sont présentées sous forme de tarot. Il est même indiqué qu’elles peuvent permettre de lire, à « celui qui y croit », « les clés de son destin ou de ses rêves » (Via Vitae peut être traduit du latin par « Chemin de Vie »). Pour la règle du jeu, l’auteur admet également fort humblement s’être inspiré de Mate, premier jeu décrit dans le très célèbre ouvrage de Sid Sackson A Gamut of Games.
D’ailleurs, c’est bien simple : Vita Vitae, c’est tellement bien qu’on a fait plus que donner son nom à une simple chanson, c’est toute une chorale norvégienne qui a décidé de s’appeler ainsi pour rendre hommage au jeu !
C'est chouette, la vie de joueuse norvégienne de la Renaissance italienne !
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